Il faut mobiliser toutes les palettes végétales. La présence d’une ample sélection d’essences est essentielle pour soutenir la santé des écosystèmes et préserver la biodiversité. Cette diversité est un élément clé de durabilité et de résilience.

 

Comment ça marche ?

• Renaturer la ville n’est pas copier la nature, la forêt, la campagne ; il convient de sélectionner des végétaux adaptés aux différents biotopes et dont le développement sera compatible avec la typologie des lieux et l’espace de croissance disponible.


• Confier aux paysagistes concepteurs le soin de composer l’aménagement avec les plantes en fonction des services écosystémiques attendus et des plantes disponibles localement est le meilleur moyen de s’adapter aux changements attendus.

Le rôle des strates (arbres, arbustes, vivaces, gazons…)

• Associer des spécialistes du génie écologique et des professionnels du végétal à l’assemblage de strates végétales devient stratégique pour fabriquer des corridors écologiques résilients. Il est ainsi par exemple souhaitable d’associer des arbres avec des arbustes et des herbacées pour assurer une bonne dynamique de biodiversité.


• L’essentiel est d’inclure, lors de l’élaboration du projet, des végétaux déjà reconnus et adaptés aux conditions urbaines et climatiques à venir.

L’importance du choix des essences

• Dans la grande famille du végétal, on peut trouver chez les professionnels des alternatives aux végétaux connus qui souffrent du changement climatique. Les plantes sauvages qui nous entourent témoignent de leur adaptation aux évolutions lentes du passé, mais quelle assurance avons-nous quant à leur fiabilité pour assurer les services écosystémiques attendus dans un futur proche ?


• Ainsi il est envisageable de proposer, dès la conception des marchés, des alternatives végétales aux propositions initiales, écologiquement similaires et disponibles localement en pépinière, pour favoriser une relocalisation de l’approvisionnement en matériel végétal.

Il n’y a pas de listes de végétaux idéaux et heureusement car certains défauts peuvent s’avérer des qualités en fonction du site où la plante sera implantée. On peut proposer une méthode de choix basée sur des critères croisés : leur volume, leur esthétique, le climat, les usages, le sol – c’est ce que j’appelle la méthode VECUS. Les collectivités peuvent se faire aider en cela, par exemple
par leur CAUE. »
Augustin Bonnardot, arboriste forestier, CAUE 77